samedi 8 novembre 2008

Gerrit,will you marry me?I gave you a ten,so did you to me,we were made to be together

C'est ainsi que s'achève la période Gerrit, sur la surprenante note de 10...sur 10! J'ai encore peine à y croire. 10. Mes proches me détestent, encore une fois. Car encore une fois ils ont eu droit au fameux couplet "C'est trop difficile pour moi, je n'y arriverai jamais"... Je m'en excuse, encore une fois!
Ah Gerrit. M'as-tu attribué cette note car tu as vu que moi aussi, sur le site d'évaluation du personnel enseignant et des cours, je t'ai gratifié de la note suprême? As-tu remarqué comme mon visage s'empourprait quand, comble du bonheur, je te croisais dans les couloirs? Tu serais bien le seul à ne pas le voir... Allez c'est décidé, la semaine prochaine, je fais ma demande.

How could I MECC this mistake?!?

La dernière fois que je me suis lancée dans l'écriture de ce blog je n'ai pas mentionné l'énorme bourde que j'ai faite pendant la période si critique des examens... Pas assez de recul pour vraiment en rire peut-être! Mais vous le savez tous, j'ai beaucoup d'autodérision. C'est pourquoi j'ai décidé de mettre ma dignité de côté pour vous permettre de rire un bon coup. Oui, French are so generous...
Moment du drame? Jeudi 23 octobre. Lieu? Indéfini. 23 octobre. Cette date était censée clôturer deux longs mois de labeur par trois longues heures d'épreuve de Substantive Criminal Law. Nous voici donc sur nos fières montures, Doniphan et moi-même, perfectly on time, quoiqu'un peu exténués par les évènements récents, pédalant d'un moulinet de jambes assuré vers ce que je croyais être le lieu de l'épreuve.
"Eh tu vas voir Doniphan, je vais t'épater en t'amenant à bon port sans me tromper de chemin et sans me perdre".
Et effectivement, nous arrivons au fameux MECC, avec 35 minutes d'avance.
"Oh j'aime pas être en avance pour un exam".
Ne t'inquiète pas Cocotte...
Nous entrons donc dans l'imposant bâtiment à la recherche de panneaux supposés nous indiquer la salle de l'examen. Rien pour la fac de droit. Tiens, bizarre. Nous arrivons dans la grande salle où j'avais passé mon examen de Gerrit et là panique, tout le monde déjà rentré et prêt à composer. Une demie heure avant le début de l'épreuve. Après vérification, il s'agit des élèves de sciences sociales. Pas de juriste à l'horizon. Coups de fils sans réponses, recherches infructueuses sur internet sur l'ordinateur prêté par la gentille réceptionniste, nous avons tout essayé. Nous avons même fait une dernière tentative de désespoir vers un lieu que cette charmante femme nous avait indiqué non loin... Mais non, il fallait bien se rendre à l'évidence, nous avions loupé l'examen... Difficile de vous décrire ce qui se passe dans ma tête à ce moment précis. J'étais sonnée. Je ne sentais rien. Complètement vide. Comment ai-je pu faire une erreur aussi grossière?!? Moi! Moi Constance la prudente! Je ne comprends toujours pas.
Pour essayer de garder une certaine contenance, nous avons décidé de nous balader en ville avec Doniphan. C'est là qu'il m'a poussé à faire un achat des plus stupides: une paire de chaussons-bottes-d'Inuit en laine rose, à pompons...mais je ne le regrette pas! Je me sens tellement femme quand je les porte...
Enfin, voilà ma mésaventure. Je vous autorise à rire. Après mûre réflexion, je pense qu'inconsciemment je cherchais une raison pour revenir ici au mois de janvier...

dimanche 26 octobre 2008

Certains arrivent, d'autres partent

Il y a deux semaines, je suis rentrée à Nancy pour dire au revoir à une personne qui m'était chère, et pour mettre un peu de gaieté dans ce triste voyage, je suis allée souhaiter la bienvenue au fruit de l'amour entre ma tante Sophie et son désormais "partenaire de PACS" Rémi, alias Crabe Sébastien pour les fans de Disney ou encore Kenu Reeves pour...lui-même. Donc voilà, je vous présente la petite Clotilde, qui est sûrement le plus beau bébé du monde.

Des visages et des figures

Erasmus, c'est bien sûr découvrir un système universitaire différent, parler une autre langue, découvrir une nouvelle culture. Mais c'est avant tout se retrouver face à une foule inconnue et devoir "foncer dans le tas" pour se sentir moins seule. Petit aperçu des personnes qui se sont désormais fait une petite place dans ma liste de contacts et dans mon myocarde:
Zuzana, ma voisine de chambre tchèque, toujours de bonne humeur et toujours l'oreille attentive à mes petites pensées, et bien sûre, fidèle partenaire de street dance!
Christian, l'australien en peignoire de bain, qui dort le jour et vit la nuit. C'est avec lui que j'ai, à 3h du matin alors que je me rends dans la cuisine pour ma camomille nocturne, des discussions métaphysiques sur le pourquoi du comment;
George, ou Mister Patate, qui prend toujours un malin plaisir à me faire peur au détour d'un couloir de cette maison glauque;
Vicky, qui rit très fort mais nous le fait bien partager aussi;
ça c'était pour la maison. Passons maintenant aux personnes rencontrées en dehors de ce taudis.
Riccardo, un des premiers italiens avec qui je me sois liée d'amitié. Il partage mon humour déplacé en le ponctuant toutefois de quelques "Oh my god, Constance..." pas si désapprobateurs que ça, et est sûrement, avec Pierre-Yves, la personne de sexe mâle la plus gentille que je connaisse (j'entends par là pure bonté sans arrière-pensées);
Federica V (eh oui car il y en a deux), un sourire rayonnant et une compréhension de ma psychologie tordue assez inquiétante...pour elle qui me ressemble tant sur mes côtés les plus sombres (stress, angoisses et autres joyeusetés);
Andrea, le mec qui cumule toutes les tares (roux, immense, italien, du sud qui plus est) et qui pourtant, après la plus grande réticence de ma part, a su me conquérir. Un humour sans égal! Lui et Valentina forment un couple que j'apprécie beaucoup pour sa "non guimauveté";
Stefania, qui m'a toujours parue sympathique mais avec qui l'embrayage a été long et qui maintenant comptent parmis ma liste "à contacter en cas de besoin". J'aime sa bienveillance et son pétillant;
Federica G, dite "la discrète". Discrète donc, mais très présente pour moi. Elle veille toujours à me traduire ce que les autres italiens, ces rustres, se disent en langage rital!
Et en général tous les autres italiens (et oui, et oui, jamais je n'aurais cru dire un jour une chose pareille): Filippo, Daniele (de son nom de famille Ferrone, que j'ai rebaptisé "Ferromone" pour des raisons que je ne vous exposerai pas), Irene etc. et le pauvre Daniel, le seul finlandais au mileu de cette botte!
Vhairi, l'écossaise un peu déjantée, mais qui a quand même été très choquée quand je lui ai avoué ma passion pour cet art si pervers qu'est la danse orientale...
Ruud, la seule personne de mon groupe de Gerrit qui ait dépassé le stade du sourire bienveillant pour réellement m'adresser la parole. D'accord, il est belge et a un prénom aux consonnances très étranges pour un francophones, mais sans lui ces deux dernières semaines auraient été encore bien plus difficiles;
Kristian, un des deux allemands du groupe. La personne qui me jette les sourires les plus gentils du monde...mais qui met des photos assez obscènes sur Facebook.
Voilà, beaucoup de rires mais aussi beaucoup de larmes d'émotion retenues pour ne pas effrayer ces personnes si fraîchement rencontrées mais qui, par la force des choses, sont déjà bien ancrées dans ma mémoire.

Gerrit, c'est fini

Tout d'abord, je tiens à vous dire que je suis très déçue du manque de réactions quant à la publication de cette merveilleuse photo de l'homme de ma vie. Comment? Pas de prière telle "Non, Constance, pitié, laisse le nous!" ou encore "Oh mon dieu je vais défaillir!". Rien! Le néant total...
Après la déception, place à la tristesse et à la nostalgie. Voilà, les cours avec Gerrit c'est fini. Et plaisanteries gérontophiles mises à part, je suis vraiment triste. Ce cours, cette matière, ce groupe... tout ça me manque déjà. Je m'y sentais tellement bien! Jamais un cours n'a été aussi épanouissant. Une ambiance conviviale et fraternelle, les petites allusions sur système français et les petites Françaises... Cette matière m'a demandé beaucoup de travail, mais sincèrement, ça en valait la peine. Je n'ai plus qu'à essayer de me procurer son emploi du temps pour passer "à l'impromptue" dans le couloir aux heures "critiques"!

Pacte autobiographique

Vous savez, les dates et moi... Donc contrairement à ce que j'avais annoncé, je ne vais pas reprendre les évènements des ce dernier mois dans l'ordre chronologique mais plutôt selon ce qui me vient à l'esprit. Et en l'occurrence la première chose à laquelle je pense, à ce moment même, c'est...

Dutch poetry

Avant de reprendre chronologiquement les évènements passés, j'avais juste envie de vous faire partager ce fabuleux moment que j'ai passé, vendredi soir, avec Doniphan. Tous deux d'humeur romantique en cette soirée, nous avons décidé de nous rendre à "La Bonbonnière" pour une "Internationale Poetry Night". Nous arrivons donc quelque peu humides devant ce lieu assez guindé, et y rentrons non sans quelque appréhension. A première vue, moyenne d'âge plutôt élevée et look assez "vieux bo-bo" de rigueur. Les chaises du fond s'imposent donc à nous... Et là, un homme d'une cinquantaine d'années, dégarni, l'air très inspiré, s'installe au pupitre disposé sur la scène, sous les applaudissements du public clairsemé. Un grande inspiration et le voilà engagé dans un vers...en Néerlandais! Aux premiers mots, ni Doniphan ni moi-même ne parvenons à retenir un fou rire. Epaules tremblottantes et visages cramoisis, il n'en fallait pas moins pour récolter les regards accusateurs de nos voisins, "Dutch speakers" de toute évidence. Doniphan a dû s'eclipser, de peur de ne pas réussir à se maîtriser. C'était interminable. Le seul mot que j'ai saisi dans tout ce langage barbare, c'est "Internet". Je me dis que cette nuit ne devait pas être si poétique que ça...